Maurice Rostand
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(à 76 ans) Ville-d'Avray |
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Maurice Rostand, né le à Paris et mort le [1] à Ville-d'Avray est un poète, romancier et dramaturge français[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils aîné de l'écrivain Edmond Rostand et de la poétesse Rosemonde Gérard, frère du biologiste Jean Rostand, Maurice Rostand est l'une des personnalités homosexuelles les plus en vue de l'entre-deux-guerres.
Adolescent, il suscite une profonde passion à Clémentine-Hélène Dufau, une artiste amie de ses parents qui fait son portrait.
En 1933, il devient le directeur littéraire du magazine hebdomadaire Séduction[3].
À partir de 1942, il est chroniqueur régulier du journal collaborationniste Paris-Midi[4].
Auteur de poèmes, de pièces de théâtre et de nombreux romans, il publie ses mémoires, Confession d'un demi-siècle, en 1948.
Ami de Jean Cocteau, de Lucien Daudet, du poète Axieros (Pierre Guyolot-Dubasty[5]), il rédige la préface du livre écrit en son hommage lors de son décès par Vivienne Orland[6].
Engagements politiques : le pacifisme
[modifier | modifier le code]En 1937, il est membre du comité d'honneur de la Ligue internationale (LICP).
En 1951, il fait partie, aux côtés de Félicien Challaye et d'Émile Bauchet[7] des fondateurs[8] de La Voie de la paix, organe du Comité national de résistance à la guerre et à l'oppression (CNRGO, devenu Union pacifiste de France en 1961[9]).
À la même époque, il apporte aussi son soutien à Ethel et Julius Rosenberg, aux côtés de nombreux intellectuels du monde entier.
Il est inhumé à Paris au cimetière de Passy.
Œuvres
[modifier | modifier le code]Théâtre
[modifier | modifier le code]- Un bon petit diable avec Rosemonde Gérard, féerie en 3 actes en vers, d'après la comtesse de Ségur, Gymnase,
- La Marchande d'allumettes, conte lyrique en 3 actes, selon le conte d'Andersen, avec Rosemonde Gérard, musique de Tiarko Richepin, Paris, Opéra-Comique,
- La Vie amoureuse de Casanova, pièce en 3 actes, Paris, Bouffes-Parisiens,
- La Gloire, pièce en 3 actes, en vers, Paris, Sarah-Bernhardt,
- La mort de Molière, poème dramatique en 1 acte, Paris, Théâtre Sarah-Bernhardt, 1922, à l'occasion du tricentenaire de Molière, Jacques Grétillat interprète Molière[10]
- Le Phénix, drame en 3 actes, en vers, Paris, Porte-Saint-Martin,
- Le Secret du Sphinx, pièce en 4 actes, en vers, Paris, Sarah-Berhnardt,
- L'Archange, drame héroïque en 3 actes, en vers, Paris, Sarah-Berhardt,
- La Nuit des amants, 3 actes en vers, Paris, Comédie-Française,
- La Déserteuse, pièce en 3 actes en vers, Bruxelles, Théâtre de Paris, ; Paris, Potinière,
- Napoléon IV, pièce en 4 actes, en vers, Paris, Porte Saint-Martin,
- Le Dernier Tzar, pièce en 4 actes et 5 tableaux, en vers, Paris, Porte Saint-Martin,
- L'Homme que j'ai tué, pièce en 3 actes et 1 prologue, adaptée du roman, Paris, Mathurins, Cette pièce a connu deux adaptations cinématographiques, L'Homme que j'ai tué (Broken Lullaby) par Ernst Lubitsch en 1932 et Frantz par François Ozon en 2016.
- Monsieur de Létorière, pièce en 4 actes et 5 tableaux, Paris, Porte Saint-Martin,
- Le Général Boulanger, pièce en deux parties et dix tableaux, en vers et en prose, écrite avec Pierre Mortier, Paris, Porte Saint-Martin, La narratrice n'est autre que la légendaire Belle Meunière que fut dans sa jeunesse la Mère Quinton (Marie Quinton 1854-1933) pour le général Boulanger.
- Une jeune fille espagnole, comédie romanesque en 3 actes et 4 tableaux, Paris, Sarah-Bernhardt,
- Les Marchands de canons, pièce en 3 actes, en prose, Paris, Palace,
- Europe, pièce en 3 actes, en vers, Paris, Théâtre Pigalle,
- Catherine Empereur, pièce en 3 actes et 5 tableaux, Paris, Odéon-Théâtre de l'Europe,
- Le Masque de Fer, pièce en 4 actes, en vers, Paris, Théâtre Cora-Laparcerie,
- Souvenez-vous, Madame, pièce en deux parties et neuf tableaux, en vers, Paris, Odéon, 1943
- Charlotte et Maximilien, pièce en 6 tableaux, en prose, Paris, Gymnase,
- Le Procès d'Oscar Wilde, pièce en trois actes, Paris, Théâtre de l'Œuvre,
- Madame Récamier, Paris, Théâtre Monceau,
Roman
[modifier | modifier le code]- Le Cercueil de cristal, 1920
- La Messe de cinq heures, 1921
- Le Pilori, 1921
- Patrice, 1923
- L'Homme que j'ai tué. Les Rayons de l'astre. La Solitude passionnée, 1925
- Le Second Werther, 1927
- L'Ange du suicide, 1929
- L'Homme que j'ai fait naître, 1931
- La Femme qui était en lui, 1933
- Les Sentiments exceptionnels, 1938
- La Tragédie de la route, 1942
- La Lettre à Dieu, 1952
Poésie
[modifier | modifier le code]- « Les lauriers et ma mère », L'Illustration, , p. 11-12 (lire en ligne)
- Conversation avec la gloire, poème dialogué, 1910
- Poèmes, 1911
- La Page de la vie, poèmes, 1913
- Les Insomnies, poèmes, 1914-1923, 1923
- Morbidezza, poèmes, 1928
- Il ne faut plus jamais, 1937.
- Mon pauvre Ignacio, suivi de deux poèmes inédits, Plurien et l'Église de Plurien, 1946
- Poésies complètes, 1910-1948, 1950 Contient : Poèmes. Le Page de la vie. Les Insomnies. Morbidezza. Poèmes inédits.
Préface
[modifier | modifier le code]- Préface de l'ouvrage de Vivienne Orland, Les Miettes du banquet, Avant-propos, par M.-P. Berio, la Renaissance du livre.
Divers
[modifier | modifier le code]- Confession d'un demi-siècle, souvenirs, 1948
- Sarah Bernhardt, 1950
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de l’état civil de Paris en ligne, 17e arrondissement, acte de naissance n° 1846, année 1891, avec mention marginale du décès.
- « Les grandes voix françaises : anthologie des poètes français contemporains Rostand, Maurice », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le ).
- Voir sur gallica.bnf.fr.
- « Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe », sur Gallica, (consulté le ).
- 1898-1927Notice sur Axieros sur le site Inverses.
- Les Miettes du banquet, avant-propos par M.-P. Berio, la Renaissance du livre, 1927.
- Émile Bauchet sur Cherche-midi-mauzac.com.
- Tracts du CNRGO, reproduits sur une page consacrée à Émile Bauchet, quatrième document.
- Maurice Rostand apparaît aussi (une fois) dans le fonds Jean Gauchon du CEDIAS ; Jean Gauchon est le secrétaire de l'UPF à partir de 1961.
- Le texte est paru dans la Petite Illustration -théâtre- n°84 du 11 février 1922
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Thomas Sertillanges, Edmond Rostand, les couleurs du panache, Atlantica, 2020, 580 p., 500 illustrations. — Première biographie illustrée du poète, dans lequel un chapitre est consacré à Maurice Rostand.
Liens externes
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- Ressources relatives au spectacle :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Écrivain français du XXe siècle
- Poète français du XXe siècle
- Dramaturge français du XXe siècle
- Famille Rostand
- Histoire des LGBT en France
- Auteur publié par les éditions Ferenczi & fils
- Naissance en mai 1891
- Naissance dans le 17e arrondissement de Paris
- Décès en février 1968
- Décès à Ville-d'Avray
- Décès à 76 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Passy
- Romancier français du XXe siècle
- Préfacier français